Mathieu Blin : « Les joueurs sont vraiment très inquiets »

« Sud Ouest ». Depuis lundi soir, êtes-vous assaillis de coups de fil de la part des joueurs du Stade Français ?
Mathieu Blin. J'ai reçu beaucoup d'appels. Les mecs se renseignent. Plus pour savoir ce qui se passe que pour s'organiser. C'est la période des vacances pour tout le monde. Le 28, il y a la rentrée du groupe France. On est dans une mouise totale, pour ne pas employer un mot vulgaire. Les joueurs sont vraiment très inquiets.
L'étaient-ils déjà avant le dépôt de la plainte ?
Pas du tout. Il y avait au contraire un regonflage « motivationnel » collectif très fort. Même si les garanties proposées devaient être confirmées devant la DNACG, cela sentait quand même très bon. C'est absolument terrible pour Max et pour l'ensemble du Stade Français ce qui est en train de se produire.
Contractuellement, que se passerait-il pour les joueurs en cas de rétrogradation ?
Dans l'hypothèse d'une relégation en Pro D2, pour ceux qui ont des clauses, il n'y a aucun problème. Pour les autres, ce serait du cas par cas. Mais on imagine qu'un club ayant besoin de s'alléger financièrement serait plutôt facilitant. S'il devait y avoir une sanction administrative encore plus grosse, avec descente au niveau fédéral, il y aurait une obligation juridique de laisser libre tout le monde. Le problème, c'est que tous les clubs ont déjà énormément recruté, puisqu'on est sur une année de Coupe du monde. Cela aurait de toute façon des conséquences dramatiques. Beaucoup de joueurs se verraient obligés de se vendre, entre guillemets, à la baisse. Vraiment, ce seraient des conséquences sociales terribles. À un mois et demi de la reprise du championnat, les budgets des clubs susceptibles d'en embaucher certains ne sont pas du tout extensibles.
Et le nombre de contrats autorisé limité…
Est-ce que la Ligue fera un règlement exceptionnel, avec réouverture de la période des transferts et possibilité pour les clubs de ne pas avoir seulement trente-trois contrats pros, plus les deux supplémentaires, mais trente-cinq ? Je n'en sais rien. Il y a un comité directeur demain (aujourd'hui).

PAT non ! tu as mis le nom du journal !! ho la la tu vas te faires gronder!!!!!