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Pas de droit a l'erreur

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Pas de droit a l'erreur  Empty Pas de droit a l'erreur

Message  Patrick Mar 21 Juin - 15:35

Bayonne, septième du dernier Top 14, s'est donné, pour la saison prochaine, les moyens de ses ambitions. Les superlatifs ne manquent pas pour évoquer les arrivées des All Black Joe Rokocoko, Neemia Tialata, Sione Lauaki de l'Australien Mark Chisholm et du Gallois Mike Phillips, sans oublier Cédric Heymans. Soit près de 300 sélections nationales cumulées. Le directeur du rugby, Christian Gajan, ne veut pas verser dans l'euphorie et préfère évoquer le groupe dans sa globalité.
« Sud Ouest ». Dans quel état d'esprit avez-vous repris l'entraînement jeudi dernier ?
Christian Gajan. Dans la continuité, sur le travail entrepris sur la saison passée. On pourra toujours dire qu'on aurait pu faire mieux, c'est le problème du verre à moitié plein, ou à moitié vide. C'est-à-dire qu'on a gagné 16 matchs sur 26 de Top 14, autant que Toulouse. On sait aussi qu'il y a des manques, comme ces points de bonus, offensifs ou défensifs, que nous n'avons pas pris. Il faut travailler là dessus.
La nouvelle équipe dirigeante vous a-t-elle fixé une feuille de route ?
Non. On travaille ensemble, on fixe les objectifs ensemble. On a envie de franchir un palier, connaissant les difficultés. On veut atteindre une des six premières places qualificatives.
Quand on voit les moyens qui vous sont donnés, c'est plus qu'un palier que vous devrez franchir, c'est grimper les marches quatre à quatre…
On sait très bien que ça ne suffit pas… Sinon Toulon aurait été qualifié la saison dernière, comme le Stade Français qui a un budget supérieur. Le top 14 n'est pas une science exacte. La preuve, c'est Montpellier qui est finaliste. Qui l'attendait à ce niveau ?
Il faut être raisonnable, et ambitieux. Ambitieux, tout le monde l'est, je pense. Les dirigeants, comme nous. Tout le monde va avoir un degré d'exigence supplémentaire, c'est normal. Mais on doit garder un aspect raisonnable, lié aux aléas de la compétition.
On imagine qu'il vous tarde d'avoir votre effectif au complet…
Bien sûr ! Déjà pour travailler, c'est mieux. Quand on sera au complet, l'effectif sera de 42-45 joueurs. On a envie d'avoir tous les meilleurs joueurs opérationnels. Mais pas uniquement les recrues, les blessés également. Il me tarde qu'ils reviennent sur le terrain.
Vos recrues, justement, arriveront en cours de saison. Il va falloir gérer des garçons comme Rokocoko, Tialata, Phillips…
C'est la fonction d'un manager de gérer des hommes. Il faut le faire avec honnêteté, respect et confiance. Dans la mesure où la confiance est établie, on attend qu'en retour ça soit pareil. Et quand on est honnête, on est récompensé. L'ensemble du staff fonctionne avec ça avec moi, à commencer par Thomas Lièvremont. Concernant les joueurs, ils savent à quoi s'en tenir. Le fait d'avoir de très bons joueurs dans l'effectif, ça ne nuit en rien. On a beaucoup de joueurs, on devra donner à chacun la possibilité d'exprimer au maximum son potentiel.
La capacité d'intégration au sein d'un groupe très uni a-t-elle été un critère de recrutement ?
Effectivement, en recrutant, nous avons regardé le joueur, mais aussi son état d'esprit. Pour être sûr qu'il ne vient pas uniquement juste pour changer de pays, parce qu'il y a l'Océan et les Fêtes de Bayonne. Il nous fallait des garçons capables de s'intégrer dans un projet, qui montrent une volonté de faire avancer le club. Tous ceux qui viennent seront briefés à cet effet. Ils le seront déjà, à mon avis, de l'intérieur, parce que les joueurs qui sont là auront à cœur de leur faire comprendre.
Vous ne craigniez pas d'avoir à faire avec les ego des uns et des autres ?
Non. Quand il y a un ego démesuré et inadapté, il faut le remettre très vite à sa place. Des ambitieux, des gens talentueux, qui veulent réussir, c'est bien mieux pour l'ensemble. Et ceux qui sont déjà dans l'équipe m'ont déjà montré qu'ils sont ambitieux, qu'ils ont envie de continuer l'histoire de ce club. Et écrire des pages de phases finales, et mieux si on peut.
Quand on compare l'Aviron Bayonnais à Toulon, qu'est-ce que ça vous inspire ?
Pour moi, il n'y a aucune comparaison. Toulon, c'est Toulon. Ici, à Bayonne, nous avons une base. Les recrues ont remplacé des joueurs de haut niveau. Toulon était dans une logique différente. Ils étaient en Pro D2, devaient remonter. Nous ne sommes pas dans la même dynamique. Ici, il y a un travail fait depuis plusieurs années, chez les jeunes ici. Nous ne sommes pas un club en friche. Nous cherchons à franchir un palier. La comparaison est non-avenue.
Pas trop de risques, selon vous, de voir Bayonne et ses « stars » passer à côté ?
On ne peut pas dire qu'on a que des stars. Ceux qui arrivent sont des bons joueurs, des internationaux. Pour la plupart ils quittent un endroit où ils sont restés tout le temps. Et ont donc quelque chose à prouver, ils vont se remettre en question. Ils sont tous dans ce cadre-là. Ça ne me plaît pas de parler de stars, surtout dans un sport collectif. Et même en terme de coût, nous sommes restés dans les limites du raisonnable.
Vous n'aurez pas trop le droit à l'erreur cette saison…
Jamais. En Top 14 aujourd'hui, c'est fini. On a vu que l'an dernier, pour être dans les six, il fallait quasiment dix points de plus que l'année passée.
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