Francis Salagoity s'exprime
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Francis Salagoity s'exprime
Président évincé il y a deux mois par le duo Afflelou-Cacouault après onze années à la tête de l'Aviron Bayonnais, Francis Salagoity s'exprime enfin.
Il revient sur les récentes déclarations d'Alain Afflelou, mais aussi sur l'implication "totalement démesurée" de Jean Grenet, maire de Bayonne au cours de la crise qui a secoué le club ces derniers mois. Francis Salagoity évoque également "le jour où j'ai dit non à Bernard Laporte".
Une interview à lire jeudi dans l'édition de Sud Ouest Pays basque et sur www.sudouest.fr
Il revient sur les récentes déclarations d'Alain Afflelou, mais aussi sur l'implication "totalement démesurée" de Jean Grenet, maire de Bayonne au cours de la crise qui a secoué le club ces derniers mois. Francis Salagoity évoque également "le jour où j'ai dit non à Bernard Laporte".
Une interview à lire jeudi dans l'édition de Sud Ouest Pays basque et sur www.sudouest.fr
Patrick- Titulaire
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Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 53
Localisation : Biarritz
Re: Francis Salagoity s'exprime
Plus de deux mois après sa démission de la présidence de l'Aviron Bayonnais, Francis Salagoity sort de sa réserve. À la tête du club pendant onze saisons, il dit ne plus supporter les attaques dont il est l'objet, et s'exprime pour la première fois sur l'implication lors de la crise de l'hiver, du maire de Bayonne Jean Grenet.
« Sud Ouest ». Pourquoi sortir de votre silence aujourd'hui ?
Francis Salagoity. Je n'ai pas parlé depuis plusieurs mois parce que je ne souhaitais pas le faire. Que ce soit avant ou après l'assemblée générale. J'ai dit que je ne voulais pas intervenir tant que la saison ne serait pas terminée.
Alors que j'ai été sali par de nombreuses personnes. Malgré tout, je me suis dit qu'il fallait que je passe à autre chose. Je n'ai pas parlé parce que je voulais tourner la page, ce qui est le cas aujourd'hui.
Alain Afflelou qui la semaine dernière, dans les colonnes de « L'Equipe », ne manque pas de vous égratigner. En assurant qu'il n'était au courant de rien à l'Aviron.
Je ne comprends pas pourquoi Monsieur Afflelou remet de l'huile sur le feu. Sans raison. Je suis resté silencieux. J'ai été surpris de ces déclarations, de ces attaques. Deux mois après, lire de telles déclarations, qui n'ont pas de raisons d'être… Trop, c'est trop. C'est déplacé. Il faut remettre les choses à leur place. Je peux accepter beaucoup de choses, mais qu'on me laisse en paix. Surtout que ses déclarations sont infondées. Si quelqu'un était au courant du fonctionnement du club, c'est bien Alain Afflelou. J'ai toujours pris conseil auprès de lui comme auprès d'autres. C'était un devoir pour moi de l'informer de ce qu'on faisait. On se rencontrait chez lui, ou à Paris. Jamais un joueur n'est venu à l'Aviron sans l'avis des entraîneurs en place. C'était un travail d'équipe. Mais il faut aussi dire qu'il a fait un très grand bien à l'Aviron Bayonnais, je ne dirais jamais le contraire. Même si je pensais que pour le bien du club, il fallait sortir d'une « Afflelou dépendance ». Aujourd'hui, on est dans une totale dépendance. C'est dangereux. Il n'y a qu'à voir ce qui se passe aujourd'hui au Stade Français, qui était dépendant d'un seul sponsor. Et quand on connaît l'humeur changeante de Monsieur Afflelou, ça devrait conduire à beaucoup de prudence.
Que pensez-vous de ce qui se passe justement, à Paris ?
Tout le monde aura compris que mes appréhensions concernant Bernard Laporte étaient fondées. Je regrette qu'en son temps Alain Afflelou et Jean Grenet ne m'ont pas entendu. Je suis ravi que Bernard Laporte ait renoncé à s'occuper de l'Aviron Bayonnais.
L'Aviron aurait pu connaître pareille situation, selon vous ?
Le contexte est différent, l'Aviron n'a pas de déficit. Toutefois, le club va se trouver sous la dépendance d'une seule personne, ça peut arriver. Nous avions mis en place le contraire, en nous appuyant sur un tissu de partenaires locaux et nationaux importants. Je ne voulais pas dépenser sans avoir l'argent, ce qui a peut-être été fait au Stade Français. On peut aimer un club, mais on ne doit pas être aveuglé par les décisions qui peuvent être prises. J'en ai pris, mêmes dures parfois, mais avec du recul, sans être ébloui par des euros qui n'arrivent jamais.
J'ai une pensée pour Max Guazzini, qui a fait énormément pour le rugby. Mais il a peut-être manqué de recul par rapport à la réalité. Sans doute par amour pour son club. Le jour où j'ai dit non à Bernard Laporte, Jean Grenet et Alain Afflelou n'ont pas accepté cette décision. Et aujourd'hui, l'Aviron Bayonnais et la ville de Bayonne auraient pu être dans une situation très délicate. D'ailleurs, je voudrais bien savoir ce qu'en pense le maire de Bayonne.
Pas de regret donc, par rapport à ces décisions qui, indirectement, vous ont mené à quitter la présidence ?
Non. Une certaine satisfaction même, de voir que l'Aviron se retrouve aujourd'hui tel qu'il est. Même s'il faut voir quelle sera la pérennité de notre club.
Aujourd'hui, vous avez digéré toute cette crise ?
Oui, j'ai voulu prendre du recul, je n'ai aucune amertume. Cette période a été pour moi un formidable révélateur de la nature humaine et de la fragilité de certaines amitiés, foulées au pied par certaines personnes.
Pas d'amertume, mais de la déception ?
Par rapport aux hommes, oui. Le maire de Bayonne s'est démesurément impliqué dans le dossier de l'Aviron Bayonnais. Son action a été dictée par son impulsivité. Il est sorti de son rôle. Je souhaitais que la politique n'entre pas à l'Aviron. Elle y entré de plain-pied. Et ça, je pense qu'il en est le principal responsable. J'en veux pour preuve que de nombreux actionnaires, eu égard à l'implication de leurs entreprises respectives dans l'économie locale, se sont trouvés piégés lors de l'assemblée générale, et sans vraie liberté de décision. Un certain nombre d'entre eux ont voté parce qu'il était sous influence politique.
Vous pensez qu'il y a eu des pressions pour voter en faveur de la liste Afflelou-Cacouault, soutenue par Jean Grenet ?
Oui, j'en suis convaincu.
Comment imaginez -vous l'avenir de l'Aviron ?
Aujourd'hui, on fait rêver, avec un recrutement exceptionnel. Il faudra observer tout ça sur la durée. Connaissant l'impatience des uns et l'obligation de résultats des autres, il faut voir comment tout va se mettre en place.
« Sud Ouest ». Pourquoi sortir de votre silence aujourd'hui ?
Francis Salagoity. Je n'ai pas parlé depuis plusieurs mois parce que je ne souhaitais pas le faire. Que ce soit avant ou après l'assemblée générale. J'ai dit que je ne voulais pas intervenir tant que la saison ne serait pas terminée.
Alors que j'ai été sali par de nombreuses personnes. Malgré tout, je me suis dit qu'il fallait que je passe à autre chose. Je n'ai pas parlé parce que je voulais tourner la page, ce qui est le cas aujourd'hui.
Alain Afflelou qui la semaine dernière, dans les colonnes de « L'Equipe », ne manque pas de vous égratigner. En assurant qu'il n'était au courant de rien à l'Aviron.
Je ne comprends pas pourquoi Monsieur Afflelou remet de l'huile sur le feu. Sans raison. Je suis resté silencieux. J'ai été surpris de ces déclarations, de ces attaques. Deux mois après, lire de telles déclarations, qui n'ont pas de raisons d'être… Trop, c'est trop. C'est déplacé. Il faut remettre les choses à leur place. Je peux accepter beaucoup de choses, mais qu'on me laisse en paix. Surtout que ses déclarations sont infondées. Si quelqu'un était au courant du fonctionnement du club, c'est bien Alain Afflelou. J'ai toujours pris conseil auprès de lui comme auprès d'autres. C'était un devoir pour moi de l'informer de ce qu'on faisait. On se rencontrait chez lui, ou à Paris. Jamais un joueur n'est venu à l'Aviron sans l'avis des entraîneurs en place. C'était un travail d'équipe. Mais il faut aussi dire qu'il a fait un très grand bien à l'Aviron Bayonnais, je ne dirais jamais le contraire. Même si je pensais que pour le bien du club, il fallait sortir d'une « Afflelou dépendance ». Aujourd'hui, on est dans une totale dépendance. C'est dangereux. Il n'y a qu'à voir ce qui se passe aujourd'hui au Stade Français, qui était dépendant d'un seul sponsor. Et quand on connaît l'humeur changeante de Monsieur Afflelou, ça devrait conduire à beaucoup de prudence.
Que pensez-vous de ce qui se passe justement, à Paris ?
Tout le monde aura compris que mes appréhensions concernant Bernard Laporte étaient fondées. Je regrette qu'en son temps Alain Afflelou et Jean Grenet ne m'ont pas entendu. Je suis ravi que Bernard Laporte ait renoncé à s'occuper de l'Aviron Bayonnais.
L'Aviron aurait pu connaître pareille situation, selon vous ?
Le contexte est différent, l'Aviron n'a pas de déficit. Toutefois, le club va se trouver sous la dépendance d'une seule personne, ça peut arriver. Nous avions mis en place le contraire, en nous appuyant sur un tissu de partenaires locaux et nationaux importants. Je ne voulais pas dépenser sans avoir l'argent, ce qui a peut-être été fait au Stade Français. On peut aimer un club, mais on ne doit pas être aveuglé par les décisions qui peuvent être prises. J'en ai pris, mêmes dures parfois, mais avec du recul, sans être ébloui par des euros qui n'arrivent jamais.
J'ai une pensée pour Max Guazzini, qui a fait énormément pour le rugby. Mais il a peut-être manqué de recul par rapport à la réalité. Sans doute par amour pour son club. Le jour où j'ai dit non à Bernard Laporte, Jean Grenet et Alain Afflelou n'ont pas accepté cette décision. Et aujourd'hui, l'Aviron Bayonnais et la ville de Bayonne auraient pu être dans une situation très délicate. D'ailleurs, je voudrais bien savoir ce qu'en pense le maire de Bayonne.
Pas de regret donc, par rapport à ces décisions qui, indirectement, vous ont mené à quitter la présidence ?
Non. Une certaine satisfaction même, de voir que l'Aviron se retrouve aujourd'hui tel qu'il est. Même s'il faut voir quelle sera la pérennité de notre club.
Aujourd'hui, vous avez digéré toute cette crise ?
Oui, j'ai voulu prendre du recul, je n'ai aucune amertume. Cette période a été pour moi un formidable révélateur de la nature humaine et de la fragilité de certaines amitiés, foulées au pied par certaines personnes.
Pas d'amertume, mais de la déception ?
Par rapport aux hommes, oui. Le maire de Bayonne s'est démesurément impliqué dans le dossier de l'Aviron Bayonnais. Son action a été dictée par son impulsivité. Il est sorti de son rôle. Je souhaitais que la politique n'entre pas à l'Aviron. Elle y entré de plain-pied. Et ça, je pense qu'il en est le principal responsable. J'en veux pour preuve que de nombreux actionnaires, eu égard à l'implication de leurs entreprises respectives dans l'économie locale, se sont trouvés piégés lors de l'assemblée générale, et sans vraie liberté de décision. Un certain nombre d'entre eux ont voté parce qu'il était sous influence politique.
Vous pensez qu'il y a eu des pressions pour voter en faveur de la liste Afflelou-Cacouault, soutenue par Jean Grenet ?
Oui, j'en suis convaincu.
Comment imaginez -vous l'avenir de l'Aviron ?
Aujourd'hui, on fait rêver, avec un recrutement exceptionnel. Il faudra observer tout ça sur la durée. Connaissant l'impatience des uns et l'obligation de résultats des autres, il faut voir comment tout va se mettre en place.
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